Timor-Leste à Rio Loco 2012
Publié le 2012/06/18
Conférence: Timor-Leste: 1er État du
3ème millénaire, pourquoi le choix de la lusophonie ?
Chapiteau média, dimanche 17 juin 2012,
18h-19h
L’édition
2012 du festival Rio Loco de Toulouse, du 13 au 17 juin, était consacrée à la lusophonie,
avec des expositions, des conférences et des concerts consacrés aux huit pays
ayant la langue portugaise en commun.
Dans
ce cadre, le public a pu découvrir les enjeux du choix du portugais comme
langue officielle de Timor-Leste lors d’une conférence de Frédéric Durand,
animée par Arthur Silva de radio Alpha.
Pendant
une heure, ils ont pu débattre des raisons culturelles, historiques et
politiques qui ont amené à l’indépendance en 2002 le pays à choisir le
portugais comme une de ses deux langues nationales, bien que seulement 5 %
de la population l’aient vraiment maîtrisé. Il a également été question des
enjeux et difficultés de la mise en place des enseignements depuis dix ans et
des interrogations qui demeurent sur l’avenir du portugais à Timor-Leste. Cette
langue continuera t-elle à s’affirmer comme langue officielle du pays ?
Deviendra t-elle la principale langue étrangère, avec surtout un rôle
d’enrichissement du tetum, la deuxième langue officielle de
Timor-Leste ? Ou bien le portugais risque t-il de s’effacer face à la
pression de l’anglais ?
Ces
questions amènent aussi plus largement à s’interroger sur le devenir des
nombreuses langues locales puisque les populations de ce pays de 1,2 million
d’habitants parlent une trentaine de langues, dont certaines sont seulement
pratiquées par quelques milliers voire quelques centaines d’individus.
A ce
stade, après seulement dix ans d’indépendance, le pays s’avère encore à la
croisée des chemins linguistiques. Il est sûr qu’une partie de la population, notamment
certains de ceux qui ont été éduqués pendant la période indonésienne, se montre
réticente à l’apprentissage du portugais. L’avenir sera sans doute déterminé
par l’adoption, ou non, du portugais par la jeune génération de ceux qui
commencent à l’apprendre à l’école. Une des difficultés principales reste que
beaucoup d’enseignants de portugais sont envoyés du Portugal ou du Brésil vers
Timor-Leste avec le sentiment qu’ils arrivent dans un pays lusophone, alors que
le portugais y constitue encore majoritairement une « langue
étrangères », qui mériterait donc d’être enseignée comme telle.
publié par Association France Timor Leste @ 12:51,