Liberté de la presse : le Luxembourg se classe derrière le Timor-Oriental
Publié le 2022/05/05
In "Luxembourger Wort", publiéé le 3 mai 2022
Chassé du Top 20. Reporters sans frontières a publié ce mardi le classement mondial de la Liberté de la presse pour 2022. Dominée par la Norvège, qui conserve sa première place devant le Danemark et la Suède, la hiérarchie voit le Luxembourg perdre une place et occuper désormais le 21e rang.
Pour cette 20e édition, RSF s'est basé sur le travail d'un comité de sept experts issus du monde universitaire et des médias. Celui-ci s'est employé à revoir la définition même de la liberté de la presse: «Produire et diffuser des informations dans l'intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale». À cela s'ajoutent cinq nouveaux indicateurs : contexte politique, cadre légal, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité.
De «très graves atteintes» dans 28 pays
Les 180 pays classés par RSF sont évalués «sur la base d’un relevé quantitatif des exactions commises à l’encontre des journalistes et des médias, ainsi que d’une étude qualitative fondée sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse sélectionnés par RSF (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à 123 questions», explique l'organisation.
Avec un score global de 79,81 (92,65 pour la Norvège), le Luxembourg se situe juste derrière la République tchèque (80,54), qui gagne 40 places, et devant la Lettonie (79,17) qui stagne au 22e rang. À l'exception du Costa Rica (8e), les membres du Top 10 sont tous européens. Le Timor-Oriental (17e), lui, se distingue avec un bond de 54 places!
A l'exception de l'Allemagne (16e), les autres pays limitrophes du Grand-Duché se situent derrière lui: Belgique (23e) et France (26e).
En raison de la nouvelle méthodologie, RSF précise que «les comparaisons de rang et de score entre 2021 et 2022 sont à manier avec précaution». Si le recueil des données s'est arrêté fin janvier, «des réactualisations jusqu'à mars 2022 ont été opérées pour certains territoires où la situation avait drastiquement changé (Russie, Ukraine et Mali)». RSF enregistre «de très graves atteintes à la liberté de la presse» dans pas moins de 28 pays.
L'invasion de l'Ukraine (106e) par la Russie (155e) est également le théâtre d'une guerre de propagande. Le pays de Vladimir Poutine intègre la «liste rouge» des destinations où il ne fait pas bon être journaliste. Parmi les pays les plus répressifs, la Birmanie (176e) figure désormais aux côtés de la Chine (175e), du Turkménistan (177e) de l’Iran (178e), de l’Érythrée (179e) et de la Corée du Nord (180e).
Si retrouver ces pays, ainsi que l'Arabie saoudite (166e), dans les abîmes de ce classement n'a rien de surprenant, on peut tout de même s'interroger sur la place des Etats-Unis (42e).
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publié par Association France Timor Leste @ 03:04,