France Inter - Electeurs d’ailleurs : Olivio, Timor Oriental
Publié le 2022/02/22
Émission de six minutes à écouter, en français !!!
lundi 21 février 2022 par Caroline Gillet
On ne sera pas les seuls à voter ces prochains mois. Au Timor Oriental, elles auront lieu le 19 mars. Olivio Paulo de Deus a envoyé des notes vocales via WhatsApp pour décrire son pays, sa culture, et sa politique.
Nous ne serons pas les seuls à voter ces prochains mois (et à ne plus parler que de ça – et du Covid). Comment se préparent les élections ailleurs dans le monde, quels sont les sujets qui (pré)occupent nos voisins et comment observent-ils ce qui se passe chez nous ? Portraits d’intellectuels, artistes ou simples anonymes qui ont tous et toutes un pied en France, un autre dans un pays qui votera dans les prochains mois. Chronique fabriquée à partir de notes vocales envoyées depuis leurs balcons (entre autres).
Timor Leste, élections le 19 mars : Olivio.
Ce soir, les notes vocales de Caroline Gillet nous emmènent au petit pays asiatique du Timor Oriental, ou Timor Leste. Comme la France, le Timor prépare une élection présidentielle qui se tiendra le 19 mars.
Olivio Paulo de Deus vit à Dili, la capitale, avec sa femme et leur fils. Pour lui, la politique du Timor Leste est très liée à la lutte contre la colonisation indonésienne. Il est né en 1980, cinq ans après l’invasion contre laquelle se sont battus ses parents, cachés dans les forêts. Il nous fait voyager dans son pays et son histoire, mais aussi dans son quotidien avec ses sorties en famille à la plage, et ses chansons françaises préférées…
Les élections au Timor
Le Timor Oriental est une des démocraties les plus jeunes au monde, pleinement indépendante depuis 2002 seulement, et une des rares de la région. Mais, malgré sa jeunesse, le Timor est une sorte de « miracle » démocratique, dont la stabilité malgré les diverses crises depuis son indépendance peut en étonner certains.
Au Timor Leste, les élections présidentielles ont lieu tous les cinq ans, comme en France, mais le rôle du président y est complétement différent. Le président au Timor a un rôle principalement symbolique, même s’il représente tout de même l’union nationale et est le garant de la constitution. Il possède également un puissant droit de véto pour certaines lois. Il sert de chef de l’État, tandis que c’est le Premier Ministre qui a le rôle de chef du gouvernement.
Les principaux personnages de la vie politique au Timor appartiennent à la « génération de 1975 », cette génération qui s’est battue pour l’indépendance de son pays. Certains partis remontent à cette époque, même s’ils n’ont été en mesure de participer pleinement à la politique du pays qu’en 2002, au moment de la pleine indépendance timoraise.
Le FRETILIN (Front révolutionnaire pour l’indépendance du Timor Oriental), créé en 1974 est l’un de ces partis. Il est proche des idées du socialisme. Son candidat actuel est Francisco Guterres, ou « Lu-olo », président actuel dont le mandat a été secoué par le Covid et de grosses inondations. Un autre parti principal est le CNRT, fondé en 2007, considéré comme un parti de centre-gauche. Autrefois proche du FREITLIN, leur alliance s’est affaiblie ces dernières années à cause d’un désaccord entre Xanana Gusmao, leader du parti, et la majorité de Guterres. Pour l’élection de mars, le CNRT soutient Ramos Horta, autre grande figure révolutionnaire ayant gagné un prix Nobel de la paix pour son rôle stabilisateur pendant les luttes d’indépendance.
publié par Association France Timor Leste @ 06:35,